◦ François BARJOT est né le 3 janvier 1882 à Logères commune de CHATEL de NEUVRE.
◦ Il est le fils unique et légitime de Jean BARJOT, cultivateur, âgé de 29 ans, et de Marie Nicolas Antoinette METAYER, âgée de 22 ans.
◦ Ils viennent s'installer avec les grands-parents METENIER (et non METAYER) - CHAPIER aux Maisons Neuves à MONÉTAY sur ALLIER. Antoine METENIER, le grand-père est propriétaire vigneron. Suite aux décès des grands-parents, ils s'installent définitivement dans la propriété.
François BARJOT
Conseil de révision :
◦ En 1902 à ses vingt ans révolus, comme tous les Français il se fait recenser.
◦ Le conseil de révision se rassemble au MONTET, avec tous les jeunes hommes de la même classe, recensés dans les communes du canton.
◦ Le tirage au sort commence et Laurent tire le n°7.
◦ Il apprend en effet que le Conseil de Révision le désigne Bon pour le service armé, sous le matricule de recrutement n°784 du bureau de recrutement de MONTLUÇON, dans la première portion de la liste. Le Conseil de Révision estime son niveau d'instruction au degré 3 (le jeune homme sait lire, écrire et compter). Son numéro de recrutement (784) est aussitôt inscrit sur son registre, sur lequel seront notés aussi tous les détails des services accomplis jusqu'à sa libération définitive des obligations militaires.
Parcours militaire
Parcours militaire :
◦ François BARJOT part le 16 novembre 1903 et arrive le 21 novembre 1898 au 13ème Régiment de Chasseurs Alpins de CHAMBERY (SAVOIE) sous le numéro matricule 2470.
◦ C'est un régiment d'infanterie de l'armée de terre française. .
Caserne JOPPET du 13ème BCP
Insigne du 13ème BCP
◦ Il est nommé caporal le 28 janvier 1905 et libéré le 18 septembre 1906.
◦ Il rejoint ses parents aux Maisons Neuves et exerce la profession de cultivateur vigneron.
◦ En 1910, le 25 janvier, à SAULCET il épouse Aline Anne ADMIRAND de Boutresse (née le 16 septembre 1889), un fils Marcel né de cette union.
◦ Il effectue une première période d'exercices du 30 août au 27 septembre 1909 au 13ème Régiment de Chasseurs Alpins.
◦ Puis il y accompli une deuxième du 29 mai au 17 juin 1912.
Guerre 14-18 :
◦ Suite à la mobilisation générale du 1er août 1914, il rejoint son corps le 3 août 1914 pour être affecté au 53ème Bataillon de Chasseurs Alpins formé par les réservistes du 13ème Régiment de Chasseurs Alpins.
◦ Son bataillon participe à la guerre des frontières dans les VOSGES dans le secteur de SAINT-DIÉ.
◦ A l'automne le bataillon est envoyé dans la SOMME et en BELGIQUE.
◦ Le 15 janvier 1915 le 53ème BCA est envoyé en urgence dans les VOSGES dans le secteur de L'HARTMANNSWILLERKOPF (en français Tête du Vieil ARMAND), où les combats font rage. Suite aux pertes importantes de tous les bataillons de chasseurs engagés dans le secteur, celui-ci prend le surnom de Tombeau des Diables Bleus.
◦ François BARJOT est nommé sergent le 11 avril 1915.
Historique du 53ème BCA
dont extraits :
HILSENFIRST (15-26 Juin 1915)
Depuis trois jours les 13ème et 7ème Bataillons se battent héroïquement sur le plateau de l'HILSENFIRST qu'ils viennent d'enlever à l'ennemi; mais une Compagnie du 7ème a été cerné et résiste depuis trois jours refusant de se rendre. Deux compagnies de secours sont formés; une sous les ordres du Capitaine REGAUD (éléments de choix du 7ème et 13ème Bataillons, l'autre sous les ordres du Capitaine TOURNADE éléments de 2 compagnies du 5ème Bataillon et 50 gradés et chasseurs d'élite de la 7ème du 53ème.
La dernière ligne de front après 21 juin 1915
L'attaque a lieu le 17, à 18h30 et réussi pleinement; les scènes les plus touchantes ont lieu dans ce petit bois désormais célébre.
Le lendemin, 18 juin, en liaison avec trois Compagnies du 5ème Bataillon et le 213ème Régiment d'Infanterie, un Bataillon aux ordres du Capitaine TOURNADE (7ème et 8ème du 53ème; 1ére et 3ème du 5ème Bataillon) monte à nouveau à l'assaut et atteind tous ces objectifs; il s'installe au Bois en ÉPAULETTE face au Bois en BROSSE conquis les 20 et 21 juin.
Les 7ème et 8ème se sont tout particulièrement distinguées et ont mérité cette expression du Général SERRET: "Ont marché comme à la manoeuvre".
Le 19 juin 1915, à 8 heures, sur le champs de bataille à LANGENFELD (ALSACE), François BARJOT est tué et aussitôt déclaré Mort pour la FRANCE.
Mort pour la France le 19 juin 1915 à LANGENFELD
Son cousin PILLAUDIN du Chêne du Loup de CHATEL de NEUVRE qui servait dans le même unité a procédé à l'enterrement du corps et dressé un schéma des lieux pour retrouver son cousin après la guerre si lui-même survivait.
En 1920 avec le père, Jean BARJOT, il est retourné sur les lieux pour ramener le corps mais n'a pas reconnu le secteur totalement boulversé par les obus, tel un paysage lunaire.
Pour une raison inexpliquée François BARJOT possède une sépulture militaire individuelle à la nécropole nationale de "Notre Dame de LORETTE" dans le PAS DE CALAIS - carré 26 - Rang N°2 - Tombe 5063. Ces faits peuvent s'expliquer par le fait que le 53ème BCA a quitté l'ALSACE pour le secteur de Notre Dame de LORETTE et que le gradé détenteur des plaques des défunts a dû être tué en possession de la plaque de François BARJOT car aucun corps n'était transféré pendant la durée de la guerre.
Tombe au Cimetière de la Nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette à Ablain-Saint-Nazaire
Pour une raison inexpliquée François BARJOT possède une sépulture militaire individuelle à la nécropole nationale de "Notre Dame de LORETTE" dans le PAS DE CALAIS - carré 26 - Rang N°2 - Tombe 5063. Ces faits peuvent s'expliquer par le fait que le 53ème BCA a quitté l'ALSACE pour le secteur de Notre Dame de LORETTE et que le gradé détenteur des plaques des défunts a dû être tué en possession de la plaque de François BARJOT car aucun corps n'était transféré pendant la durée de la guerre.
Le malheur a poursuivi la famille, Aline ADMIRAND, la veuve de François BARJOT, est décédée le 12 novembre 1918, sa sœur jumelle Marie, veuve de Jean BARD, est décédée le 8 novembre 1918, et leur mère Francine ADMIRAND née GILBERTON en 1857 est décédée le 1er janvier 1919, toutes les trois de la grippe espagnole.
Marcel BARJOT (°1910 - †2003) a été élevé par ses grands-parents BARJOT aux maisons Neuves où il a exercé la profession de cultivateur vigneron (prisonnier de la seconde guerre). Il a épousé Jeanne SANCIOME de BRESNAY (°1917 - †2003) d'où 5 enfants et descendance.
Sources:
Archives départementales de l'ALLIER
Données personnelles Paul BURLAUD
http://cdn1_3.reseaudescommunes.fr/cities/43/documents/ikseegalwmmywlc.pdf
J.M.O du 53ème B.C.A du site https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Geneanet